Elle s'endort dans les plis du ciel, La montagne; Elle glisse dans le sommeil, le front contre le ciel, Elle n'a déjà, pour ainsi dire, plus de silhouette; Le ciel déploie ses enroulements de tissu Ses drapés dignes des plus somptueux saris Ses bandes aux couleurs violentes, un peu figées, Un peu glacées, aux contrastes parfois puissants Et la montagne, face à ça S'endort Toute humble, Consciente de n'avoir Plus rien à opposer.
Elle plonge tête en avant dans le sommeil Où la précipite l'ombre qui la possède.