Le soleil gras et poussiéreux Arpente, souille le trottoir De sa teinte fauve, brouillée Et dépourvue du moindre éclat Qui fait de lui Soleil gluant, Lourdeur Et coulée d’adhérence.
Le soleil gras, poussiéreux, Poussif, adhère au dur ciment Sans qu’on puisse l’en déloger Ainsi est Toute salissure.
On y avance en pataugeant, Le regard tiré vers le bas, Les globes oculaires assaillis, Frottés à la paille de fer
Et quelquefois On s’y ébroue Comme pour déshabituer Le corps las et les yeux rugueux De son obstination Hirsute.