Ce matin, j'ai ouï des cris du coeur, Des hurlements du malheur ! Mon âme est ébranlée à jamais Par cette vision d'horreur, sur ce pavé.
Une mère n'a plus de fils aujourd'hui. Ses cris résonnent à l'infini Dans ma tête et me font mal. Encore une vie qui détale...
J'aimerais faire quelque chose, Que le monde se métamorphose ! J'aimerais que l'amour soit plus fort Et que les mères s'illuminent encore !
J'aimerais que jamais un enfant ne meure, Que la vie ne donne que le meilleur ! J'aimerais tant que Dieu nous éclaire Pour que l'on ne touche plus à notre chaire !
Femme et mère pleine de douceur, Ah, si je pouvais sécher tes pleurs Et te redonner le réconfort perdu Mais je suis désarmée et si émue !
Perdre ses entrailles c'est trop dur, Continuer à vivre sans cette blessure Comment pourrait le faire une maman Qui doit survivre sans son enfant ?
Pauvre femme aux yeux si aigris Qui regardent, sans savoir, le ciel gris En s'interrogeant sur son triste sort Et en ne comprenant pas la mort.
Son enfant était bien trop petit ! Pourquoi les hommes se défient ? Pourquoi tant de haine et de colère ? Pas de réponse claire et sincère !
Pauvre personne qui hurle ainsi, Au milieu de tous ces incompris, Et qui se résigne à vivre sans lui En l'emmenant sans plus un bruit.
Je pleure mais elle ne le saura pas. Je ne suis pas la seule comme ça A rêver d'un monde de paix Où on pourrait se respecter...
Je pleure mais elle ne me verra pas. A quoi bon, ça ne changera pas. Son chagrin ne s'apaisera pas Mais, moi, je ne l'oublierai pas...