L’herbe coulait rouge et tendre en un flot palpitant Léchait amoureusement le feu dansant
L’air été chaud comme le vent caressant les cheveux Doucement montait sa fin en gargouillant Souriant de ce qu’avait été Et voilant à jamais les yeux du vieux fou
Lui parlant tendrement comme à l’enfant naissant Le vieux quittait ce temps si dur d’y être fou Si doux et si tentant d’y être sûr
La nuit replie la fleur pour naître matin Ce temps était mur
La plainte sourde monta doucement sonnant le tocsin du print Emplissant la plaine jusqu’aux derniers horizons Il était vent venant de loin portant le sang
C’était avant
Ce fut en vain
Sa main tomba laissant filer le fil ténu Qui lui tenait sa vie