Ne cherche pas à décrocher la lune Il faut rester modeste devant tant de beauté La terre mérite bien meilleure fortune Que celle que tu te plais de lui donner
Aucun être vivant, aucune sorte d'espèce Ne pourra le supporter plus longtemps Il te sera rendu la monnaie de ta pièce C'est peut-être ton dernier printemps
Pourquoi penser une seule seconde Et vas-tu t'en préoccuper Que la terre demeure féconde Alors qu'elle est en train de chavirer
Sous nos multiples outrages Que sans remords tu brutalises Toi le voyageur, prépare ton bagage Toi le fidèle quitte ton église
Puisque nous détruisons notre vaisseau Le seul habitable dans l'espace Nous serons notre propre bourreau Et à dieu nous demanderons grâce
Nous pensons avoir le temps Mais le temps est notre ennemi Il ne dure jamais longtemps Et toi tu t'es endormi
Finalement l'évolution n'a rien arrangé Avec notre pauvre intelligence Nous continuons de nous acharner Pour de funestes conséquences
Ces hommes fous ayant l'espoir Dans l'espace de trouver un autre chemin Ne peuvent que nous décevoir De cette envie sans lendemain
D'abord poser le pied sur mars Est- ce que c'est vraiment utile ? Allons-nous laisser des souvenirs épars Sur terre, notre ancien domicile
Pouvons-nous quitter notre paradis Pour une destination comme un tombeau Pourquoi vivre dans un taudis Lorsqu'on possède un vrai château
Devant l'essor du dieu croissance Allons- nous baisser pavillon Les hommes manquent de clairvoyance Lorsqu'ils parlent compétition
Le temps est compté pour l’humanité Mais le plus triste n'est-il pas De condamner sans sourciller Tout ce qui est vivant ici-bas