Echeveau de lin gris, la journée se déroule En tourniquet pesant, sans que la moindre houle Ne vienne tourmenter le rythme régulier, Du bobineau d'ennui dont je suis prisonnier.
Levant un jour les yeux vers le soleil couchant, Verrai-je alors surgir au chemin rougeoyant, Ton corps svelte et agile et tes cheveux de jais Noir balancier luisant sur un cou tant parfait?
Si cela était vrai, si tu voulais encore Croire en mon amitié et pardonner mes torts, Les larmes refoulées, les envies de mourir, Éclateraient alors en joie et en sourire.
Mais si tu ne viens plus, à petits pas perdus, Ma vie s’achèvera, fin de passion vécue, Triste regard posé sur d'anciennes photos, Avec "je t'aime encor" en guise d'ex-voto !