Elles sont des vaisseaux naviguant dans le temps Dont les hauts mâts de pierre atteignent les nuages Pour montrer, jusqu’au ciel, leurs décors éclatants. Chacune a combattu les vents et les naufrages Grace aux loyaux travaux de bien des équipages De maîtres bâtisseurs et nombreux tâcherons, Bourguignons, Francs-comtois, Picards ou Beaucerons Ayant su maçonner ces œuvres magistrales Pour offrir un refuge aux dévots et larrons. Poursuivons notre Histoire au pied des cathédrales.
Dentelles en tuffeau jusqu’aux arcs-boutants, Maintiennent la fraîcheur en ces rares alpages Accueillant les brebis pour des actes constants. La lumière irisée atteint les fenestrages Sur lesquels les vitraux, lumineuses images, Décrivent les tourments de quelques Saints Patrons Au rôle protecteur donné aux chaperons. L’élégante rosace aux formes sculpturales Couvre d’or les autels à travers ses fleurons. Poursuivons notre Histoire au pied des cathédrales.
Dressés de Picardie aux Pays occitans Ces sanctuaires sont les riches témoignages Des siècles de labeur par des cœurs palpitants. Á Cologne ou Paris ces pesants fuselages Offrent aux promeneurs leurs délicats messages De démons, d’angelots battant des ailerons Et de Saintes priant, la coiffe en macarons. Tout est recueillement en scènes pastorales Auxquelles sont conviés raisins et mousserons. Poursuivons notre Histoire au pied des cathédrales.
Poète à qui les vers, torons de liserons, Peuvent saisir l’oreille aux Princes et Barons, Fais entendre le chant des amours viscérales Pour ces nefs résistant aux ans et aux affronts. Poursuivons notre Histoire au pied des cathédrales.