Mais que sont devenus les dieux des temps anciens, Ces idoles de pierre qui recevaient offrandes, Pour donner protection aux peuples de païens Et apporter puissance à ces rois de légende ?
Ils détenaient pourtant ces pouvoirs conférés Qu’à ceux qui dominent les empereurs mortels. Et leur nombre était gage d’une présence avérée, Pour les humbles et les rois dans leurs actes formels.
Ils savaient agrandir les murs du cénacle Et accueillir tranquille un dieu venu de loin, Pour apporter aux hommes butés sur un obstacle, Une aide venue du ciel répondant au besoin.
De toute la multitude aucun n’a évité. La chute des autels apportée par le temps. Ils ont su protéger les nations agitées Mais n’ont pu résister à l’érosion des ans.
Nous avons à la place, des dieux bien malicieux Qui travaillent esseulés pour guider les nations. Chacun a pris pension chez des gens suspicieux Qui dénient à autrui une quelconque intrusion.
Le monde est cloisonné par ces Dieux difficiles Qui pensent détenir l’avenir des humains, Sans voir que leurs ouvrages, pour ces peuples dociles, Apportent à chaque faction sa dose de venin.
Mais laissons faire le temps qui a toujours raison. Dans le grand sablier où s’écoulent les ans Les dieux vont eux aussi traverser les saisons Pour finir à leur tour dans des poses de mourants.