La musique est le vibrant chant de l’univers, L’harmonie sonore de toutes les lumières !
Elle sort en notes comme des colliers de perles, D’une trompette ou de la gorge d’un merle Et glisse, forte ou suave, jusqu’aux oreilles Créées avant tout pour entendre ses merveilles !
Son corps est aussi dans les mots et dans les voix, Dans les bravos, dans les cris d’espoir et les joies ; Dans les bruits du vent et les souffles des tempêtes, Ainsi que dans les nombreux langages des bêtes.
Elle se niche même dans les pleurs des amours Et dans tous les murmures des levers du jour ; Même dans les gémissements et les soupirs, Dans les sifflements secrets de l’air qu’on respire.
Elle est, de tous les mondes, la tendre parole, Les grands discours des soleils et de leurs corolles, La conversation des innombrables étoiles Et le baume des cœurs, qui enlève leur voile !
De toutes parts jaillissent sa magnificence Et la force naturelle de son essence : De l’infinité cosmique, de toute chanson, Des clochers, du sifflement joyeux d’un maçon, Des mers ou des océans comme d’un moineau, D’une guitare, d’un violon ou d’un piano.
Et chacun, selon ce qu’il ressent, s’en réjouit Quand le chanteur la fait soudain sortir de lui, Que le compositeur enfin lui obéit Et que, par sa beauté, les miséreux sourient