Les anarchistes.
Ecoutes leur courroux, fulgurante colère,
S'élevait dans les cieux, pour recouvrir la terre,
Du gouffre de l'ennui, un éclair a jaillit,
Du fond du coeur des hommes, un espoir a surgit.
Vivre libres sans Dieu, sans maîtres, ni patrons,
Ces forçats de l'alter, ces nobles compagnons,
Ebranlèrent des montagnes, brûlèrent des palais,
Pour un monde plus beau, une autre destinée.
Des esclaves aux Jacques, des rebelles insoumis,
Défièrent l'autorité, prônèrent l'autonomie,
En refusant le joug, un statut d'opprimés,
Qu'une élite blafarde leur imposait de fait.
Que de coeurs brisés, que de sang répandu,
Pour avoir un instant, dignement entrevu,
Un monde de bonheur, de paix, de satiété,
Ou chacun à son gré, vivrait sa liberté.
Nous sommes les enfants, les dignes héritiers,
De ces libres penseurs, de ces ardents guerriers,
Qui osèrent défier, et souvent ébranler,
Les pouvoirs arrogants, les uniques pensées.
Debout gentes dames et jeunes damoiseaux,
Enfilez vos manteaux, vos plus beaux oripeaux,
Nous sommes encore là, éternels libertaires,
Vous conviant à la noce, au deuil des chimères.
Julot la fronde.