Le loup noir sort du bois, hume l'air et s'ébroue, Puis d'un pas décidé, se dirige nonchalant, Vers le plus haut sommet, entre fougères et houx, Par le sentier brumeux, sur l'immense volcan.
A la brise du soir, fier et étincelant, Vers l'étoile polaire et le grand Nord lointain, De sa gorge profonde, le cri est si puissant, Que la forêt entière s'en émeut de chagrin.
Sur les bords de la Seine, sa muse préférée, Désespère sans fin de ses frères les humains, Les ignobles, les vils, ont détruit à jamais, Ses beaux rêves d'enfant, pour un autre destin.
Sur les bords du fleuve, la louve malicieuse, Percevra-t-elle le cri, le souffle évocateur, De son frère le rebelle, pour qui est si précieuse, Cette bougresse là, sa tendre petite soeur ?