Toute la voute est bleue, si limpide et si claire Doucement, Le soleil descend. Il affleure, il caresse, il tangeante la mer, Et plonge en un instant, Tout comme un cormoran, Qui pècherait en vol, en traversant les airs.
L'azur transpercé qui rougeoie sur son erre Dans ce temps, En suivant. Par touches successives, invisible dans l'air, D'un pinceau de poils blancs, Coton évanescent, Qui tout au long du vol empourpre son mystère.
Le feu du ciel embrase à son tour la mer, Brusquement, En plongeant. Le violet du pinceau lance ses traits de verre Anarchiques et violents, Surplombant les brisants, Laissant aux cieux la trace d'un indiscible fer.
Toute la voute est sombre, plus de trace de guerre Calmement, Ramenant Un croissant, une étoile pour l'ombre et la lumière, La marée au jusant Tant moirée que riant Aux éclats de la lune, menteuse éphémère.