Je prends chaque semaine, Une pincée de ciel hebdomadaire, Qui troque l’instant ordinaire, Au cocon de métal qui m’emmène, Dans les airs.
En poussant les manettes qui le mènent. L’oiseau d’acier s’élance dans la lumière, Au plus haut de la stratosphère, Il grimpe, il monte, non sans peine, Volontaire.
Là haut, dans mon domaine, Au fin fond du confins sans borne de l’éther, Je fais de cet endroit perdu un inventaire, Comme un vrai capitaine, Un expert.
La nuit seule me ramène D’une course triangulaire, Suivant une semi-circulaire, Sous une lune pleine En hiver.
Redescendre avec peine, Pour retrouver la terre Et pleurer la misère Comme une madeleine Amère.
