Le monde s'est revêtu de son manteau blanc Et a quitté son vaste palais lumineux Pour rejoindre l'homme du soir et de la rue Qui aime à souffrir et pleurer sur son banc, seul, En attendant que dieu vienne lui dire (sans blague…!) La raison pour laquelle il mérite sa vie La raison pour laquelle il est toujours perdant La raison pour laquelle il doit aimer à vivre Quand vivre c'est souffrir et pleurer sur un banc. Le monde s'installe à côté de son frère Le contemple d'un air orgueilleux; le temps passe, Et lui dit plaisamment : Et oui, c'est comme ça. Puis d'un ton menaçant et perfide, le gueux Grogna : Fous le camp, connard ! Le monde partit et laissa là le déchu A attendre son dieu, à lui et à lui seul...