Ton regard était vide et je m’y suis perdu Comme on s’égare parfois dans un bois inconnu ! Tu regardais sans voir l’océan qui fuyait En vagues écumantes comme un monstre enragé
Ton regard si profond me donnait le vertige Je recherchais en vain le moyen d’en sortir. Sans y perdre mon âme sans toucher ton prestige. Sans vouloir te blesser encore moins te meurtrir
Ton regard m’agrippait, me faisait prisonnier Prisonnier de tes yeux où le malheur geignait A genoux, éploré, à côté du bonheur Qui voulait s’en aller, quitter cette demeure Où le bleu dominait sur les autres couleurs.
Si ton bonheur s’en va s’il quitte ton regard Ta vie sera déserte et pleine de douleur. Je ne peux te voir triste, que ton âme s’égare. Je ne veux pas de vide dans tes yeux, dans ton cœur
Alors,
Dans ce palais turquoise, prison bleu horizon. Je me ferai ermite dans ta belle maison J’habiterai ton regard jusqu’aux mortes saisons Tu pourras m’y trouver, m’appeler par mon nom, Espoir.