Va le vent ! Siffle ! Souffle ! Fait entendre ta voix ! Chuinte, et susurre tous les mots de la terre Serpente entre les saules, les sentes et les bois Savoure ta puissance dans la nuit qui s’enterre. Les nuées dans le ciel, comme des lévriers Courent la gueule ouverte pour manger les étoiles. Ta rumeur les affole, tes plaintes les font hurler Va le vent! Crie! Hurle encore! De ta voix impériale, Dis-leur qui est le maître de l’espace sidéral. Toi qui romps le hêtre et fait monter les eaux Toi qui vaincs le chêne et coules les bateaux Rien ne te retient, Blizzard, Hurricane ou Bréva, Typhon, Simoun, Libeccio ou Dzhari. Haboob, Harmattan, Eurus ou Kaikias Quel que soit ton nom, où que soit ton nid ! Va le vent ! Fait entendre ton cri ! Tu es libre !