Dans son grand habit noir aux franges élimées Il marche doucement psalmodiant sans cesse, Des prières dont seul il connaît les secrets, Et qui font à son cœur une douce caresse.
Depuis longtemps déjà, il a fui les humains Comme un anachorète au désert se retire, Pour y prier son Dieu, au silence serein, De nuits en solitaire où la lune l’inspire.
Si parfois on le voit, bienveillant de douceur Revenir parmi ceux qui furent ses amis, Poser sa bouche chaude à leurs cœurs refroidis
Insufflant de son âme un peu de sa chaleur, Il repart en versant des larmes d’hématite Retrouver tristement sa retraite d’ermite.