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Patrick TSHIOWA NTUMBA

Ce matin-là femme, tu vivais encore

Oh! Cherchais-tu autre bonheur à mon insu
Que tu as irrité la terre et ses contraintes ?
Notre amour a-t-il brandi sa force accrue
Qu’il a dû défier la mort dans son enceinte ?
Seule la dernière page de ta vie cite l’horreur!
Ce matin-là femme, lorsque dans ta poitrine
Hospitalière a cessé de bondir ton cœur,
Ta flamme, elle, dorait encore…et restait fine;
A travers ton silence désormais éternel,
Elle me disait encore « je t’aime » à mi-voix.
Et même enfouis à jamais dans tes prunelles,
Tes yeux qui me faisaient part de toutes tes lois
M’embrasaient encore de ce regard fixe d’hier
Mais cette fois-là perplexe et très funeste.
La terre n’avait plus à m’offrir, j’en était fier ;
Mais cela ô femme t’a séparée du reste.
Tes lèvres que j’embrassais encore et toujours
Ne me refusaient aucun tendre baiser
Mais me privaient ce sourire commun et lourd
Que tu attribuais à qui était gracié.
Certes, ce matin-là me réconfortait tant
Que je me disais après minute : tu vis encore.
O matin précipité hélas par le temps!
O matin horrible qui ne sera plus d’or!
O matin qui ne sera plus blanc et plus clair
Hormis enseveli sous l’ombrage de haine
Gigantesque où même le monde entier se perd!
Vous tous l’avez menée à une vie lointaine!