Le cœur inondé par un flot d'amertume noire Guidant ses pas chancelants dans l'écho du chaos Il éveille la torpeur des anges tout là-haut Au rythme que ses battements résonnent ce soir
La noirceur est entière et l’œil de la lune contemple La création qui s'afflige dans une marche sombre Il n'y a plus de place parmi les décombres Où la ruine a fait de la désolation son temple
Sinistre est le lieu qui vient enfanter le silence Quand s'écroule le moribond une dernière fois Il s'éteint dans les débris cendreux de cet endroit Qui devient son tombeau sacré par la pestilence
Le cœur pétrifié par la peine et la destruction Sous un voile divin lacère le firmament Son âme s’affranchit du poids de ses filaments Où le corps et les haillons gisent sans convulsion