Le monde tourne sur lui-même pendant qu'on vise la ligne droite On entend les sirènes souffrir dans les rues de stigmates Le cœur rempli de haine, on en perd sa trajectoire L'amour devient malsain, nos gonzesses, des accessoires
Il n'y a plus rien de vrai quand on ment à son miroir Quand on grimace de près en s'retirant du vidoir Il n'reste plus beaucoup d'place pour pouvoir se cacher On repart en bourrasque, un baiser pour l'attacher
Pour qu'elle pense un peu à nous pendant qu'on fait les guignoles Pour ne pas qu'elle s'mette à g'nous devant l'un de ses idoles J'garde un espoir sincère d'en trouver une digne de ma foi Une qui s'ra de concert avec les notes de ma voix
J'laisse le temps procéder, un choix trop hâtif est vain J'prends le temps d'observer avec l'oeil de l'écrivain L'encrier dans le cœur, mes mots deviennent malséants Quand j'rétablis l'ampleur d'une romance s'altérant
Si j'ai été blessé, c'est qu' j'ai meurtris moi aussi Alors j'viens confesser que je ne suis pas docile Mes manières sont malhabiles parfois quand j'suis honnête Je peux être un sale avide, un salaud qui croit naître
Croire en la loyauté passe d'abord par croire en soi Si mon cœur vient avorter d'un vide quelque part en moi C'est que je cherche encore et rien ne m'a satisfait Être seul quand je m'endors, quand seul la plume m'a distrait
C'est une torture discrète qui use de tactiques perfides Même si mon envie secrète sait sourire aux perséides Mes vœux restent inexaucés, j'en oublie l'élément Ma volonté est faussée quand me lorgnent les déments
Alors que pleut l'espérance de mes yeux esseulés Je n'suis plus voué à l'errance, mon cœur est vieux et scellé Car j'attends l' égérie qui viendra inspirer mon cœur Avec ses yeux, son esprit et ses parfaites rondeurs