Peut-on voir ce que les flots pétrifiés de l'onde Tapissent aux yeux mâts que nulle joie n'inonde? Non, certes pas, mais l'ouie n'est guère vaine alors Les plaintes des damnés l'empêche de se clore
Plus qu'une veine parmi la chair essorée : "La rivière dont la lame abîme le sol" "L'onde de givre et glace où nul ne se console" "Fresques d'âmes figées et du mal honoré"
Les lamentations mortifiées de ces ombres insanes Régissent des lieux possédés par de vétustes mânes
Maudit par ceux qui jadis ont été maudit Par ceux qui hurlaient et qui se sont assoupis Le temple de l'esprit se couvre de poussières Car la substance de la vie n'est plus matière
Près des Divinités émergeant des noirceurs Démons déchus, émaillez-vous dans les fluides Qui engloutissent les empreintes insipides Propre aux jours fugaces, du passé ravisseur
Lamentez-vous, vils anges peints d'obscurité Car vous connaîtrez enfin notre quintessence Au coeur d'un lieu d'impure et noire infinité D'où il ne s'y s'exhorte aucune opalescence
Dans un marais de frimas où les défunts sont transis La galerie des oeuvres funestes étant son lit Pendant cent années, vous serez piégés à ses parois Pour délecter les dieux chthoniens de vos alliages froids
Le sacrilège des mécréants est sans foi Voilà pourquoi vous nourrissez la haine en soi Le passage dans l'élite n'est que futile Aux yeux que ces satyres enragés mutilent