Vos
poèmes

C’est dans l’orée de mille cieux
Où l’horizon s’est fané
Qu’il naît des oiseaux prodigieux
Fuyant les noires nuées

Leurs ailes sont comme des glaives
Perçant les vents tourmentés
Et libres ils rejoignent la grève
Le cœur baigné de fierté

C’est dans l’orée des anciens dieux
Où l’Olympe se consume
Qu’il naît des oiseaux si radieux
Aux ailes lactés d’écume

Leurs cœurs sont tel un océan
Où s’éteignent le saisons
Libres, ils s’esquivent du néant
Qui gouvernent leur raison

Et dans l’orée de mille cieux
Où mon âme est en volée
On m’a alloué d’autres yeux
Pour voir sans être trompé

D’ici j’entends vos plaintes bruire
Lisant les souches humaines
Je ne peux pourtant vous instruire
De ce que seule l’âme amène

Peut-être est-ce … l’éternité
Peut-être est-ce … le néant
Peut-être est-ce … fugacité
Seule l’orée sait ces céans

Mars 1999