Tu n'es qu'un vil bonheur qui s'enfuit de mon coeur Va, traître ! Quitte les méandres de mon être Sois-je du feu enflammé, O infect vainqueur, Si de ma tourmente d'autres joies devraient naître
Empoisonneur! Tes appas m'accablent de fiel Tu trompes ma candeur de ton air illusoire Je préfère mon gouffre aux vastetés du ciel Et priver mon esprit de lueurs provisoires
À dessein de t'avouer mes désirs profanes, Je souffre toutes les algies d'une âme en chaînes Où chaque trace de joie s'efface, se fane
Esseulé dans mon univers de profondeurs J'habitue mon coeur à souffrir mais sans ardeur ; Le malheur m'est fidèle, il boit toute ma haine