Je suis emprisonné, complicité d'une démence Mon coeur a tant frissonné, ignoré par la clémence Encore sur un sentier lourd avec l'artillerie qui frappe Personne de doit rester sourd à l'imposant bruit de mon rap
Les échos qui retentissent comme un coup de 12 à pompe Des effets qui ne mentissent pas pour ceux qui fabriquent les bombes Forcené incontrôlable devenu un détenu conscient Même si parfois j'ai le dos large, je veux juste faire du bon temps
Pour pouvoir m'émanciper, je veux seulement rédiger L'histoire de la densité du fardeau que j'ai érigé Je laisse les heures dans le sablier s'écouler avec lenteur Je griffonne mes feuilles de papier évitant la voix des menteurs
Je suis fragile aux influences quand on me parle de produit Me rétablir est une urgence avant que mon cerveau soit trop cuit L'oeil rivé dans mes bouquins, je parfais ma philosophie Je donne du sens à mes couplets pour ne pas que ma verve s'atrophie
Du son explosif avec des textes comme détonateur Chaque jour, je prépare le contenu de l'orateur Celui que je serai à mon concert de retour en scène Chaque rime est une amorce, je suis prêt pour la réaction en chaîne
Les soucis ne datent pas d'hier, j'ai toujours été malsain Fasciné par la bannière d'un cornu fantassin Chaque matin, c'est la routine, le même manège qui commence Je te souhaite pas d'être dans mes bottines, on est loin de la romance
Mon humeur devient instable, mon mauvais tempérament A fait de moi le parfait coupable ou peut-être le pire des amants J'ai mes fautes et mes faiblesses, je ne suis pas invulnérable Et quand la chance me délaisse, mon projet reste vénérable
Le portemine entre les doigts, j'écris ma vie de taulard Personne ne m'enlève ce droit, je suis très loin d'être un tocard Je peux tuer avec mes mots, je peux créer, je peux chanter Ce ne sont pas que de simples mémos mais des oeuvres bien plantées
Persévérant par instinct, convaincu de payer mes torts L'intuition de mon éveil qui ensoleille tout mon corps Me rappelle d'où je vous écris, me rappelle d'où je croupis De la prison, voici mon cri, sans aucune larme ni soupir