Mon éthique poétique expose mes huiles Ces tableaux que même les chefs-d’œuvre envient Elle laisse place au rythme de ma langue en vie Aux galeries du musée des arts volubiles
Souvent outré par la présence des édiles J’ai choisi les lettres pour mon cœur indivis Les rimes pour mon âme, féconde induvie, Et l’inspiration dans l’oracle des sibylles
Ce n’est pas si trivial de maîtriser la plume Ô trop souvent, notre renommée est posthume Il faut savoir survivre avec peu de ressources
Je me pavane toujours dans mes beaux costumes Même si je ne divulgue jamais mes sources Occulte et indigent, je guerroie l’amertume