J'écume les saisons du poids de tant de sots Dont certains descendent d'un pallier supérieur Je nettoie souillures et péchés antérieurs Et me paie des regards qui versent des ruisseaux
Le niais est vertueux dans ce monde aujourd'hui Mais le meurtre devient le poison guérisseur Évinçant l'inculte d'un geste ravisseur Des proies savoureuses qui garnissent mes nuits
Occire, l'art du mal aux coeur du meurtrier Toujours, je m'extasie quand s'empilent vos cris Et je me satisfais de vous voir seul, prier
Trucider, l'art infâme du moi dont la tâche Est de semer la mort, sans trêve et sans relâche Dans les brumeux destins des mortels suppliciés