L'haleine du moribond, putride et infecte Exhale sur mon visage un dernier respire Il n'a fréquenté ni la grandeur, ni l'empire De cette solitude dans mon intellect
Le refuge et l'enceinte dont je suis l'architecte D'où mes quelques prouesses lyriques transpirent Face au cadavre que la répugnance inspire Absorbent ce décès dans un sombre dialecte
Et le temps a bien vaincu un autre mortel Dans la souplesse légendaire d'un cheptel Qui n'a sommé ni salaire, ni redevance
Sous les clairons et le bras qui sonne le glas J'évoque quelques mérites de sa chevance Où le soleil s'est enseveli de verglas