J'aimerais te ravir ton joli coeur de braise Pour le semer aux champs où mon âme est bannie Nous pourrions, toi et moi, extraire de ses fraises Le nectar divin et sa chair de grains garnies
Nous pourrions, main dans la main, goûter la fragrance De ses bleuets aigres, ses framboises sucrées Et ton sourire empreint d'une candeur nacrée Déploierait un éclat dénué de carence
Mes griffes de velours dans tes mèches ébènes Couleraient le long de ton cou telle la Seine Vers ces courbes galbées si sublimes à saisir
Puis mes lèvres sur ta peau, de baisers pervers, Garniraient l'opulence entre tes bras ouverts Ainsi nous mourrions repus des fruits du plaisir