J'ai enfin saigné ton coeur de toute lumière Car dans tes yeux pâles, je vois naître la nuit Sombre rédemptrice t'allégeant de l'ennui Acceptant la noirceur pour unique tanière
Pendant que doucement s'éteignent tes paupières Une âme obscure au plus profond de toi reluit Où ta splendeur n'est plus celle d'un glauque fruit Mais celle d'une déesse non peu moins fière
La lune si funèbre bien que flamboyante Diapre ton coeur meurtri d'une écarlate mante De crépuscule embrasant ainsi l'empyrée
Viens à moi, si ténébreuse et resplendissante Sans cette peur qui te maculait, existante Viens dans mon royaume où la mort est expirée