Un malaise lourd se rie de moi, un accablant malaise Et tel un simple mortel éphémère et fragile Je vainc, suis défait, foule le roc ou émerge des glaises J'ai toutefois une âme qui de mon corps s'exile
La vie, elle me haït, m'abhorre quand je la sens plus près Venant me caresser de ses supliciantes griffes Elle veut me flagorner de son infect souffle abrasif Lorsqu'elle me berce de plaintes et de regrets Telle une sirène, elle chante pour faucher mon esquif Et jouir de me voir défléchir vers d'obscurs récifs
La vie, elle me déteste mais moi je l'agresse Chaque journée qui passe, de ma plume effilée Je la touche sans vergogne avec l'arme qui blesse Plus que tout glaive acéré et trempé dans l'acier: