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Patrick VIOLETTE

Mammon – (Avarice)

Les espèces dirigeantes, au-dessus des peuples, au-dessus des masses
Que les interprètes de la vie prennent pour cible et sans cesse terrassent
Du haut de leurs synagogues œcuméniques ou leurs empires ministériels
Exécutent le mal avec une faculté de l’ordre des grands esprits sectoriels

Sans vergogne, sans compassion, sans vertu
Les idéaux d’un monde sont le fruit de maladifs
Je préfère ces rapaces avides aux autres inconnus
Car leurs actes s’ingèrent dans le dogme collectif

Insatiables monarques stipendiés
N’attendez guère que ceux asservis se soulèvent
Car les démons de la colère pour alliés
Ils voudront vous dévorer, sans attente et sans trêve

C’est pourquoi je porte une considération à votre lésine
Vous qui empilez les carcasses sans vous soucier de leurs origines

J’engendre la déliquescence et l'imposture
Qui font de la cupidité humaine ma monture
J’engendre l’abjection de l’espèce mortelle
Et la vanité centrée sur le piège immatériel

Du haut des tours où le vertige n’existe plus
Les souverainetés fomentent des plans ingénus
Aux coups du martinet, la peuplade s’exécute
Et la division dominante abuse et persécute

Que ce soit d’un ordre nouveau qui tire les ficelles
Ou de la cohésion de nations assemblées sous une tutelle
Les véritables trames ne sont pas celle que l’on voit
Derrière le rideau, la domination est la seule foi

Le canevas planétaire sur le plan des alliances de tyrannie
Est un sombre dessein qui veut permettre la survie des dominants
Au profit du sacrifice des espèces nuisibles d’ignominie
Ils illumineront les esprits et assombrirons la face des mourants

Et je suis Mammon, le démon famélique
De l’ordre des rapaces diaboliques
Qui vend son vice à celui qui s’en honore
Et qui récolte tout ce que les chastes abhorrent

Je hurle mon nom comme un blasphème qu’on lèche dans le ciel 
Sur les ailes d’un corbeau aux yeux si cupides et démentiels : Mammon!

Regardez derrière vous, quand vous l’entendrez,
Vous ne savez jamais si ce bruit sera le dernier…
Peut-être est-ce aujourd'hui qu’ils viendront vous chercher…