Regardez l'aube mise de sa robe d'or Où chaque pli recèle un jardin de soleil Étalant ses charmes aux oiseaux en éveil Sur des terres fleuries que la clarté mordore
Voyez aussi cette souffrance qui m'adore Et qui chaque jour se dresse sur mon réveil Comme un songe noir qui m'habite et me surveille Ne me quittant pas même au soir où je m'endors
Je voudrais que s'estompe cette étreinte infâme Que mes sommeils s'imprègnent de sérénité Qu'ainsi mon coeur puisse cesser de s'effriter
Mais je sais bien que même dans l'éternité Le mal me possédera pour ravir mon âme Et l'emmener vers la plus noire infinité