Je sais que mes mots et mes paroles Ne peuvent être saisies par toute la plèbe Car, sous mon augure qui toujours s’isole Je ne serai qu’un astre qui brille dans les ténèbres
Je dois pardonner à mes frères Qui ne reconnaissent pas notre ère Qui circulent sans faire de pas devant Ou qui dorment en plein soleil levant
Je remercie les dieux de m’avoir occulté Devant les mystères de notre monde Tout ce mal que recèlent les initiés; Je ne serai plus jamais une bête immonde
Je pardonne donc à ceux qui m’ont offensé Je pardonne aussi à ceux que j’ai haïs Je pardonne à ceux qui me trahissent, insensés, Car le poids du ressentiment est telle une plaie
Laissez venir mes complices près de moi Comme j’ai traversé seul le désert bipolaire Ils connaîtront mes supplices et peut-être mon émoi Et un jour ils voleront avec mon âme de pairs…