On voit souvent le jour saigné de ses lueurs Par une belle soirée d’été, dans un ciel moqueur Qui nous laisse croire que les jours à venir Ne seront plus qu’un dur combat pour survivre
Des vautours trompeurs qui nous divisent Pour mieux régner de leurs tours imprenables Volent au-dessus d’un peuple qui s’enlise, Qui préfère s’enfoncer la tête dans le sable
Par la chair de notre génération Irrigué du sang dans nos aînés Nous avançons dans l'hésitation Vers un monde sur le point d’agoniser
Et quand tombent les victimes Les becs noirs se régalent encore Du goût tout à fait sublime Du désespoir qui abîme les corps
Je me sens comme un brasier ardent Dont les flammes se sont adoucies Mais dont les étincelles toujours vives Peuvent encore incendier la nuit
Venez près de moi vous embraser les ailes Charognards du malheur des opprimés Pour que tous puissent voir ce que recèle Un rapace sans aile dont les jours sont périmés