Je vois ce que l’acrimonie de mes légions Laisse naître dans le paysage des cœurs inusités Tant de pays noirs et de dantesques régions Dont la conquête reste le propre de l’animosité
Et là j’irai planter l’étendard de ma victoire Sur la terre des vaincus, patrie des serviteurs Car de mon règne se manifeste une colère notoire En proie à la sanction des anges déserteurs
Et vous haïssez ceux-là même de votre sang Maudissant leurs traîtres noms sans réserve Car le poids de leurs mots vous insurge tant Que l’écorchure en vous de rien ne se préserve
C’est pourquoi je porte une considération à vos excès Ceux-là même qui n’absorbent guère le virus des regrets
L’insurrection est le propre de l’esprit résistant Qui croit que les filets sont tendus pour les proies Et non pour ceux qui s’isolent des médisants Car l’esprit mécréant transporte plusieurs croix
Je sais que les envies ne vous laissent guère de marbre Et quand dans le verger de vices tombera encore de l’arbre La pomme prohibée, ce fruit de la science créatrice, Nombreux seront ceux à fuir l’évidence destructrice
L’évidence qui aveugle les regards régressifs Est l’énergie qui compose la part des excessifs Ceux qui sont authentiques aux lois naturelles La horde de cœurs meurtris et d’âmes rebelles
La furie que je prêche est le déluge de leur révolte Qui incendie la conscience du logicien désinvolte Qui s’isole dans son sanctuaire loin des maladifs Loin du vaste troupeau de ces incultes inactifs
Je suis Satan l’Insurgé, Trismégiste Satanas L’ennemi qui hante la conscience divine Je suis Satan l’Insurgé, Trismégiste Satanas L’adversaire de tout dogme, l’allier de toute lésine