Des nations et des peuples envasés par la méprise Des siècles de non-sens et de mensonges inavoués Des milliards de vies épurés de la mort par l’emprise De prestidigitateurs plus cruels que ceux déjà alloués
L’apparence est une étoffe de dentelles et de soie Où se sont emmêlés les fils de la véritable voie
Les démons authentiques sont en flammes L’énergie de leur élément brûle et crame Tout ce que le ciel oblige de voiler à vos yeux Un jour vous verrez la couleur de mes lieux
Des relais sans subsistance, des entractes sans provision Des rejets inexacts engouffrés par l’illusion La vie est un retour de force et l’envoi d’un enchantement Des enfants oeuvrant à même la différence des temps
Un jour,vous saurez l’état de quiétude que j’ai rejoint Après avoir transgressé le passage de la mort et du bien Après avoir souffert autant que la douleur elle-même Vous deviendrez les plus grands conscrits de votre propre bohème
« La petite mélodie qui s’écoule dans mon oreille inactive Éveille mes sens nouveaux, animé par les brises du printemps Des milliers de muguets et des centaines d’armes et d’ogives Des millions de dépouilles et des milliards de prisonniers du temps »