Je sais une perle que mon charme fascine Mais aussi je sais bien que ma noirceur est telle Que je ne pourrais guère garnir de dentelles Ce joyau o si pur qui touche mes racines
Nanti de fiel, je sens chaque jour qui m'assassine Et mes yeux trucidés, vaincu par l'immortel Temps qui depuis l'aube de ma vie me martèle Tels des pierres, une ombre sur toi dessinent
L'enfer se déverse dans mon coeur o si terne Et son flot qu'ouvre une inépuisable citerne Peint mes émotions avec la couleur du vide
Toi, ta route est pavée de fleurs qui te maternent Buvant les couleurs que l'arc irisé dévide Moi, les fleurs sous mes pas se fanent puis alternent