Sur le route de la corniche Qui n’est pas faite que pour les riches Un homme avance d’un pas hésitant Les cheveux au vent Les larmes au bord des yeux Son regard dirigé vers les cieux
Insensible aux beautés qui l’entourent Il ne voit, ni l'île de la tour Ni les couleurs ocre et bleues De ce lieu connu même des dieux Il titube, trébuche et s’étale Le visage en sang et sale
Aucun cri ne franchit ses lèvres Malgré la douleur qui l’enfièvre Maladroitement, il se relève Pour arriver avant que le jour ne s’achève A sa destination, une petite gare Où n’est prévu aucun départ
Peu lui importe, sur l’unique quai Il sait qu’il lui reste l’illusion gaie D’un voyage organisé par ses rêves Avant que la nuit ne lui enlève L’image des souvenirs heureux Des instants magiques et chaleureux
D’un dauphin bleu et blanc, Bondissant vers le firmament Le crépuscule sournoisement le submerge Sous un auvent, son auberge Sans que le sommeil ne lui apporte l’oubli Que le train du bonheur ne passe plus par ici.