A l'âge où les regrets dans l'esprit s'accumulent Des heures du passé légèrement vécues, La nostalgie s'éveille autour du crépuscule Des images d'un temps qui ne reviendra plus.
En la mémoire affluent les souvenirs en nombre Que l'on croyait disparus dans la nuit, Aussitôt achevés, perdus dans la pénombre, Aux profondeurs voilés de la pensée qui fuit.
Inerte désormais, sur un lit de souffrance, Désespérée, l'aïeule oubliée par les siens, Tourmentée dans son corps, attend la délivrance D'un état qui n'a plus raison de son maintien.
Assoupie, les yeux clos, son àme vagabonde En les instants joyeux de ses vertes années, Passe l'éther de l'ombre, ouvre l'entrée du monde Qui trace le sillon d'une autre destinée.
En elle maintenant, la vie marque une trêve, Ote le poids des ans trop lourd à supporter, Son coeur prend son envol,l'emporte dans un rêve, Aux jours de son bonheur enfin ressuscité.