Un châtaignier est mort ! La "berle" l'a creusé... Hélas ! A l'avenir, sa branche desséchée N'enverra jamais plus sa piquante jonchée, Libérer à son pied le petit fruit bronzé.
Dans son creux arrondi, le temps a déposé Une poussière sang, au vieux tronc arrachée. Elle témoigne encor, d'une odeur écorchée, De l'éprouvant combat du géant épuisé...
L'homme viendra demain abattre le vieil arbre. Ne croyez pas surtout, que son coeur soit de marbre ! S'il aime sa forêt... C'est passionnément !
Quand l'hiver brûlera, dans l'âtre le branchage, L'homme devra polir le tronc, obstinément, Pour qu'à l'enfant à naître, il devienne couchage.