Très chère Denise, Comment vous parler de Venise, A partir de ce tableau De gondoles glissant sur l’eau. Il se dégage de cette aquarelle, Une langueur naturelle, Qui nous permet d’imaginer, De cette ville, la beauté. Les gondoliers chantonnant, Promènent les nombreux amants, Dirigeant leurs embarcations, Au gré des bifurcations. Ce sont de nombreux canaux Qui passent devant le Rialto Aux coquins chapiteaux ; Jusqu’aux ruelles du Castello Le rêve de la nouvelle mariée, Est d’être à Venise emmenée, Par son mari énamouré, Qui ne peut lui refuser Ce voyage de noce parfait. C’est le temps des doux secrets Qui seront murmurés Au creux de l’oreiller Car Venise est un mythe? Qu’il faut, à tout prix, qu’on visite, Au moment des bals masqués, Où l’on peut se déguiser. Parfois sous les masques rieurs, On ne cache que des pleurs. On veut croire que tout va bien? Que les soucis ne sont rien. On fait semblant d’être heureux Déguisé couleur de feu. Mais le bal ne dure qu’un temps, C’est la grisaille, en rentrant Fini le temps léger, Où l’on pouvait oublier, Ce que les masques peuvent cacher, Face à soi-même, on ne peut tricher.