Nous sommes les voyageurs des mondes oubliés, Explorateurs mais aussi bardes, Chantant des sagas disparues ; Nos yeux brillent d’un éclat sans pareil Quand d’aventure nous nous croisons… Nous sommes unis et pourtant seuls, Cherchant sans cesse dans le néant Le Contact dans l’action. Notre confrérie est implicite et pourtant forte, Forte d’une conscience Aussi frêle que la flamme d’une bougie, Repoussant dans l’univers L’espace des ignorances. Mais toute relative est notre vérité ; Chacun est un maillon de connaissance A la recherche de la chaîne… Nos utopies sont les ferments où germeront Des savoirs oubliés… Nous en pressentons l’existence, sous Le poids des Histoires falsifiées, Le poids des oppressions séculaires, Et des inerties sans nombre. L’heure est donc venue de voyager ensemble : L’Aventure s’annonce, qu’importe si j’en crève, Du moment qu’après moi le chemin continue ; Mais la vie est plus forte… Elle organise, elle construit, elle balaie les obstacles Comme des cellules mortes… Les sens aux aguets, nous construirons ; Nous nous révèlerons à nous-mêmes, tels que nous le ressenti Comme des amis d’enfance après une longue séparation. La Conscience grandira au rythme du bâton de marche, Et nous rirons alors de nos peurs inutiles, Des monstres en carton-pâte privés de leur puissance, Puisant toujours dans la crainte des faibles… Et notre corps sera l’allié fidèle, Et notre conscience toujours au combat ! Nous nous regrouperons enfin, luttant contre nous-mêmes, Rassemblant l’Énergie en des endroits propices Afin que les barrières tombent comme châteaux de cartes, Libérant l’inépuisable force qui jaillit de chaque être : Nous marcherons alors, Compagnie en son pays, Le sourire aux lèvres et les yeux brillants…