L’espoir est sans limite, jamais il ne s’éteint, Et même au bord du gouffre Il ne nous lâche pas, et si fort nous retient Que tout s’efface alors, même ce goût de souffre.
C’est comme un air lointain, qui sans cesse revient, Lorsque de la vie, le poids est trop sévère, Et que les déceptions, se tenant par la main, Forment un cercle étroit qui étouffe et qui serre.
C’est une griffe invisible qui sur le sablier Quand l’heure abominable paraît enfin venue, D’une subtile passe renverse le gravier Et nivelle à nouveau les souffrances vécues.
Espoir tu joues de nous, masochistes incrédules, Comme d’un yo-yo rageur qui ne peut résister, Et seulement tu nous lâches, lorsque sous ta férule Nous avons tout perdu, et même ta pitié.