Les routes se tissent et la voûte est passante Aux étoiles roses perpétuées par la nuit Nous nous faisions fête d’accrocher nos rubans Certains que nos envols ne se faneraient plus
Que ne montait plus vite le cheval de bois ! La première valse emmenait grand galop De prénoms heureux et de rires parfumés Et vue d’en haut la terre était un raisin mauve !
Fiévreux comme des pépiements d’oiseaux fous Nous aiguisions nos couleurs à des comètes pressées Nos comptines nous les jetions à pleines mains Le dernier perché était loup qui courait dans l’herbe
C’était naître et renaître parfois d’un vin d’été Heure où l’on allonge le pas parmi les mûres Joyeuses roulades joues roses et pommes sures C’était peine légère le long des jours d’antan
Le temps de demain qu’était-ce alors ? Insouciance et draps de blanc souci Qui se donnaient à nos corps fatigués Comme gages de nouveaux voyages !
Ô enfance
Source de rien fleurie qui mène à tous les ports Ce soir j’ai pris mes crayons de bois bleu Pour dessiner dans le ciel rougeoyant La souvenance des jours sans retour