Le vent d'Est agite sa canne de pierre sur la margelle de nos lèvres. L'eau du puits n'est plus à boire depuis longtemps, des fleurs de solitude s'effeuillent le long des trains de la nuit. La sensation étrange d'un autre monde, et je me mets à rêver...
Un jour j'irai là-bas dans ces forêts de givre et de blanches caravelles
M'y attendra une fille m'y attendra ma mie m'y attendra ma mie de Sibérie
Ma mie aux cheveux plus blonds que blés à genoux aux yeux plus bleus que l'air des cathédrales
Sa bouche rouge et ronde sera cerise pendue aux nuages du vent de Sibérie
La lumière des baisers la clarté des étreintes et puis les serments carillonnant dans la neige
Si le vent m'entend si le vent d'Est m'apporte l'amour des cathédrales et les blés tendres de Sibérie