Un jour que j'étais allongé dans l'herbe je vis un rossignol se poser sur moi il se mit à picorer mon coeur il se mit à picorer mon âme et tous mes soucis tous mes chagrins toutes mes défaites s'envolèrent Il avait faim et toute ma peine il avala il avait soif et toute ma tristesse il but Ô Rossignol gentil rossignol des bords de Loire joli Nachtigall des rives du Rhin tu t'es enfui dans la solitude de mes rêves tu as soulagé mon coeur et mon âme Et tu voles désormais dans l'aurore emportant au paradis des oiseaux toutes mes souffrances qui iront parsemer le ciel d'étoiles nouvelles Et tu vogues vers les cieux enlevant toutes mes larmes qui brilleront à jamais dans la nuit silencieuse où l'on entend comme une rédemption le chant du rossignol qui appelle sa belle pour sa parade d'amour et lui dire l'infini de son désespoir de l'attendre à jamais