Il suffit de compter sur ses doigts jusqu'à douze Pour être sûr d'avoir un bel alexandrin Au risque de passer pour un triste flandrin De la plume et du pied comme dit mon épouse
Il faut également après quelques binouzes Employer la rime qui sied au Sanhédrin Des censeurs qui chassent les pauvres malandrins De poètes voleurs de vers et de bagouzes
Il convient encore de marquer l'hémistiche Ce demi-vers contraint dont je me contrefiche Assez de souffrance, Poète mets les voiles !
Reste enfin à trouver les mots venant du coeur Qui réjouiront l'âme et l'esprit du lecteur Et vogueront sans fin sur la mer des étoiles