Soleil d’avril et mai qui longe le fleuve Ma joie d’avoir abandonné ces pays hostiles Où je perdais ivresse et déraison du chant d’amour Avril qui ressurgit mai et sève de mon cœur
Je te retrouve à pleine mémoire Tout à ton ouvrage d’être simplement belle Je te retrouve intacte dans le vent tiède Mais t’avais-je seulement rencontrée ?
Je t’aime au travers de mes paumes Comme l’homme d’autrefois sa terre à naître Je t’aime par ce regard sans effroi Au-dessus des montagnes sous le sable des étoiles
Je ne parle plus le langage des affamés Des oubliés quêtant une mort moins douloureuse L’évidence se pare à ton miroir Mon sang ne lacère plus le silence