Tempêtes inassouvies qui restez réservées aux aveugles du coeur je me sens fondre glisser dans le monde du vent m'évanouir évanescent dans le glacis des tombeaux
J'aurais mieux fait crever autrefois dans ma vie m'étendre mort béatement dans l'impatiente solitude
Je crève seul hostile à toute caresse à toute patience
Je crève solitaire plongé dans le saloir du néant je crève ce rêve entre les dents qui me laisse nu le long des routes d'octobre
Tu es l'absente infernale le couteau de tes lèvres planté dans mon sourire tu es la neige qui fige sous la porte du souvenir
Des millions de flocons me brûleront jusqu'au trépas