Au rythme lent des fumées éphémères Ourlant le ciel d’arabesques mouvantes, Comme le rêveur que poursuit ses chimères Je vais au gré de ma pensée changeante.
Et dans les ors des lueurs vespérales, A l’unisson de ma mélancolie, La nuit qui monte par touches inégales Ravive en moi la douce nostalgie
D’images simples, d’images d’autrefois, De souvenirs embellis par le temps, Qui me reviennent et raniment la joie D’instants charmants oubliés trop longtemps.
Coule ma vie et passent les années, Tant qu’à ma guise je pourrai évoquer, Tout à loisir et les deux yeux fermés Un infini de Beauté ignoré.